La Révolution brabançonne
Une proto-Belgique confédérale ?
Le 11 janvier 1790, le Brabant, les Flandres, la Gueldre, le Hainaut, Namur, Tournais et Malines signent un traité d’union donnant naissance aux États Belgiques Unis (Vereenigde Nederlandsche Staeten en Thiois). Le nouvel état est confédéral : chaque province est un état indépendant dirigé par les États provinciaux, mais elles sont reliées entre elles par un Congrès gérant certaines affaires communes telles que les relations extérieures, la médiation entre province, l'armée ou la monnaie.
Lion d'or des États Belgiques Unis (www.numisbids.com)
La désunion des États Belgiques Unis
Bien que les deux mouvances aient œuvré de concert à l’instauration de ce régime nouveau, Vonk et Van der Mersch sont rapidement écartés car le régime repose avant tout sur les idées conservatrices de Van der Noot (qui devient ministre). Les partisans de Vonk sont même pourchassés par la justice nouvellement mise en place et Vonk lui-même doit fuir à Lille et Van der Mersch est arrêté (il se trouvait à Namur avec l’Armée Patriotique mais le régime statiste le discrédita aux yeux de la population).
Le 20 février 1790, Léopold II succède à son frère Joseph décédé dans l’incompréhension des faits. Habile diplomate, il parvient à recevoir la confirmation de sa restauration dans les Pays-Bas, les diplomates anglais, prussiens et des Provinces-Unies étant plus préoccupés de mettre un terme la guerre menée par l’Autriche contre les Turcs. Léopold II promet l’amnistie générale et le retour à la situation pré joséphiste. Le Congrès statiste décide de continuer la lutte contre les Autrichiens mais ceux-ci parviennent à reprendre le territoire.
Carte des Ètats Belgiques Unis : Flandre, Brabant, Hainaut, Namur, la Gueldre et le Limbourg composent le nouvel état.
Couleurs des États Belgiques Unis. Aucune source n'indique avec certitude la disposition des bandes du drapeau. Elles reprennent néanmoins les couleurs brabançonnes.
Léopold II, successeur et frère de Joseph II. Il parvient à reconquérir les provinces qui s'étaient soulevées en les envahissant via le Luxembourg resté aux mains des Autrichiens.