

La Révolution brabançonne

La reconquête autrichienne
Venant du Luxembourg, les armées de l’Empereur, sous le commandement du général d’Alton, occupent Namur le 25 novembre 1790. Le 2 décembre, elles atteignent Bruxelles et enfin, le 7 décembre, elles prennent la ville de Gand, la première Restauration autrichienne est terminée, Van der Noot, Van Eupen et d’autres statistes s’enfuient dans les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas), l’éphémère république des États Belgiques Unis cesse d’exister. D’autres Patriote vonkistes s’enfuient à la frontière française et reviendront avec les armées républicaines lors de la première occupation française entre 1792 et 1793 Il rameneront avec eux le rêve de former une Belgique indépendante, l’histoire ne leur en donnera malgré tout pas l’occasion.

Représentation en couleur de la bataille de Falmagne, le 28 septembre 1790 lors de la reconquête autrichienne.

Estampe de J.C.Bock et J.Voeltz. Le magistrat de Bruxelles présente les clefs de la ville au maréchal Bender, le 2 décmbre1790.
Cette brève période de l'histoire est riche en évènements : la colère issue de réformes abrogeant les privilèges des États, fit éclater maintes révoltes dans les Pays-Bas. Par la suite, celles-ci tournèrent en une révolution avec une intervention militaire. De cette révolution émergea un nouvel état. Celui-ci, miné par les dissensions internes et les querelles entre démocrates vonkistes et conservateurs statistes, s’affaiblit avant même de combattre les troupes autrichiennes lors de leur retour. Cependant cet épisode de la Révolution brabançonne démontre une volonté de la part de Pays-Bas de prendre leur destin en main, tout comme l’ont fait les patriotes américains, les révolutionnaires français et liégeois, bien que leurs motivations soient opposées à celles des patriotes brabançons.