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Héritées de la Bourgogne puis de l'Espagne, l'Autriche reçoit les Pays-Bas méridionaux comme territoire à la suite des guerres de succession d'Espagne, en 1713. Bien qu'elles soient possessions de l'Empire, les provinces des Pays-Bas ont toujours été relativment indépendantes. En tout cas, elles eurent toujours un statut particulier et privilégié.

Alors que la paix et la prospérité étaient garanties sous le règne de Marie-Thérèse, la donne change lorsque cette dernière décède. Son fils la remplace à la tête de l'Empire, et il entreprend la réforme des Pays-Bas autrichiens.

 

Les privilèges avant tout !

 

Le foisonnement d’édits, de placards et d’ordonnances provenant de la cour d'Autriche, fort éloignée des Pays-Bas, déconcerte la population locale. Les directives de Joseph II restent en travers de la gorge des dirigeants des provinces méridionales. Le gouvernement autrichien doit faire face aux problèmes de vagabondage, des violences grandissantes, à la création d’une « garde bourgeoise », au boycott du séminaire général par les évêques, au bannissement de professeurs de l’Université de Louvain qui s’en vont à Saint-Trond, et cætera.  

Le début du soulèvement... 

Le Brabant et le Hainaut, réputés pour le conservatisme, refusent de voter l’impôt à la suite de toutes ces réformes. Ils considèrent que leur loi fondamentale, la Joyeuse Entrée, qui leur reconnaît des privilèges est bafouée. Craignant un soulèvement général, les Gouverneurs généraux Marie-Christine et Albert de Saksen-Teschen, ainsi que le ministre Belgiojoso annulent certaines réformes mais le mouvement de grogne qui devient « la petite révolution brabançonne » (en 1787) ne s’enraye pas pour autant. Joseph II envoie le Général Murray gérer les troubles. Celui-ci tente de négocier avec les milices bourgeoises mais elles refusent de se soumettre. Murray est destitué et remplacé par le ministre plénipotentiaire Ferdinand Trautmansdorff et son adjoint, le général d’Alton. Ils parviennent à mettre en application quelques réformes mais la réouverture du séminaire de Louvain réanime les tensions et la répression est sanglante. Les pamphlets et caricatures moquant le régime autrichien sont toutes aussi virulentes. En octobre, Namur et le Limbourg acceptent l’impôt, le Brabant et le Hainaut quant à eux y sont toujours opposés. Cependant joseph II les soumet de force et destitue la Joyeuse Entrée. Comme l’aurait dit Louis XVI : Est-ce une révolte ? Non sire, une révolution…

Ben 

Schraverus

Site web réalisé dans le cadre du cours de médiation culturelle d'un savoir historique à l'Université catholique de Louvain

Date de réalisation avril 2016
Dernière mise à jour 
03 mai 2016

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